mercredi 19 février 2014

Philosophie indienne

Le programme de philosophie en Terminale est centré sur les penseurs occidentaux, et même européens. Les plus "occidentaux" sont nés en Angleterre : Locke, Hume, Mill, Russell (aucun philosophe américain, à moins de considérer Arendt comme une philosophe américaine). Le plus méridional est Augustin, né dans l'actuelle Algérie. Le plus nordique est le danois Kierkegaard (bien que Descartes ait fait, pour son malheur, le voyage vers la Suède). Le plus oriental semble bien être Épicure nait sur l'île de Samos face à la côte de l'actuelle Turquie.
Bien évidemment, le professeur de philosophie est libre de faire appel dans son cours, afin de traiter les problèmes liés aux notions au programme, à tout texte qu'il juge digne d'intérêt et ce quelle qu'en soit l'origine culturelle. Quand bien même un texte issu de la tradition confucéenne ou bouddhiste ne peut faire l'objet d'un sujet texte au baccalauréat, il peut se révéler tout à fait pertinent dans le cadre d'une dissertation.
La difficulté pour le professeur (et plus encore pour l'élève...) consiste à comprendre des pensées dont les textes, la langue, les concepts sont parfois radicalement différents. Cette excursion de la pensée en terre conceptuelle étrangère est cependant très intéressante et permet peut-être de dégager des structures mentales proprement occidentales. Ne pourrait-on imaginer une géographie de la philosophie ?
Parmi les traditions de pensée les plus riches et les plus anciennes, la philosophie indienne figure en bonne place.

Dans Les nouveaux chemins de la connaissance, Adèle Van Reeth avait consacré au mois de décembre 4 émission aux grands textes et courants de la pensée indienne. Le thème de cette semaine était ainsi présenté :
"Au commencement, il y a l’éternité. Ni début ni origine, mais simplement la Vérité, celle de l’Ordre du monde, qui est transmise grâce au Véda, ce monument littéraire et religieux le plus ancien de la civilisation indienne. Le Véda est une forme de Parole incrée, d’origine non humaine, qui recèle en ses profondeurs l’infini potentiel du Sens, transmises aux mortels de manière orale par des sages inspirés. Qu’y apprend-on ? Qu’une insondable source universelle, une énergie, un souffle, à la fois hors de ce monde et immanent, fournit une réponse àl’énigme de l’être. Il est le réel du réel, l’être de l’étant, diraient certains. Mais il n’est ni un principe, ni une origine, ni un début…et c’est là où les mots nous manquent, c’est là où nous voulons recourir à des termes plus explicites : est-ce un flux ? un souffle ?  comment peut-il ne pas avoir d’origine ?  La suite ne nous aide guère : il faut savoir ce qu’est le dharma, ce que sont les brahamana, les Upanishad, pour pouvoir comprendre la folie épique de la Bhagavadgita et la portée de Bouddha. Et pour finir, en guise non pas de supplément, mais d’apogée : le yoga. Un itinéraire que nous vous proposons cette semaine, à la découverte de la philosophie indienne."
 
La première porte sur les Upanishads, la seconde sur la Bhagavad-Gita, partie centrale du Mahabharata, deux textes fondateurs de la pensée hindoue. Ensuite, la personne et la pensée de Bouddha sont présentées. Enfin, la dernière émission  aborde le yoga, tradition dont les Grecs de l'époque hellénistique, avaient déjà connaissance sous le nom de gymnosophistes. Cliquez sur le thème pour retrouver l'émission.

Evaluation : Difficulté : 5/5 - Public : Etudiants

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