mercredi 3 octobre 2012

L'étonnement est-il le point de départ de la philosophie?

Nous avons vu dans le Cours 1 : Pourquoi philosopher? que l'étonnement est le point de départ de la philosophie. Telle est la thèse de Platon dans Théétète 155d : « Car c’est tout à fait de quelqu’un qui aime à savoir [= le philo-sophe], ce sentiment, s’étonner : il n’y a pas d’autre point de départ de la quête du savoir [= la philo-sophie] que celui-là (...) » Il relie donc explicitement l'étonnement à l'étymologie du mot philosophie. 

Aristote (384-322 av. J.-C.) dans sa Métaphysique poursuit cette association et propose une histoire, une généalogie de la connaissance à partir de l'étonnement :

Ce fut en effet l'étonnement d'abord comme aujourd'hui, qui fit naître parmi les hommes les recherches philosophiques. Entre les phénomènes qui les frappaient, leur curiosité se porta d'abord sur ce qui était le plus à leur portée ; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils en vinrent à se demander compte de plus grands phénomènes, comme des divers états de la lune, du soleil, des astres, et enfin de l'origine de l'univers. Or, douter et s'étonner, c'est reconnaître son ignorance. […] Si donc on a philosophé pour échapper à l'ignorance, il est clair qu'on a poursuivi le savoir en vue de la seule connaissance et sans aucun but d'utilité. Ce qui s'est passé en réalité en fournit la preuve : car tout ce qui regarde les besoins, le bien-être et la commodité de la vie était déjà trouvé, lorsqu'on commença à rechercher une discipline de ce genre.

Questions : 
  1. Quelles sont les étapes menant de l'étonnement à la science puis à la philosophie?
  2. Quelle est la finalité du savoir selon Aristote?

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